Gare au Kankourang ...
Enfin un peu de fraîcheur!
Après un safari au
sein du parc du Niokolo Koba où tous les animaux de la savane (phacochères, antilopes, babouins, oiseaux
multicolores, etc.) s'étaient donnés rendez-vous, la côte sénégalaise nous offre un
climat plus clément (environ 25° et un peu de vent). Notre périple
sénégalais s'est poursuivi en Casamance. Les rizières et les palmiers
nous ont un peu rappelé les paysages du Vietnam...
Notre arrivée en Casamance concordait avec la période d'initiation des jeunes garçons. Pendant un mois, ils sont emmenés au bois sacré où leur est dispensé un enseignement social, religieux et militaire. C'est également lors de cette initiation qu'ils sont circoncis. Pour protéger les jeunes garçons des mauvais esprits durant cette période, les rues sont, dès la nuit tombée, hantées par le Kankourang.
Revêtu d'écorces rouges un coupe-coupe à chaque main, le Kankourang a droit de vie ou de mort sur quiconque. Et effectivement, le soir les rues sont désertes, les bars ne diffusent pas de musique, chacun reste chez soi... Les rues lui appartiennent et de son cri, il terrorise la population!
Nous avons pu constater que même les expatriés craignaient la bête. "C'est animal, instinctif" nous déclarait la propriétaire de notre chambre d'hôte.
Heureusement, nous n'avons pas eu à croiser son chemin... Espérons que nous aurons autant de chance pendant la dizaine de jours qu'il nous reste à passer en Afrique.